Le fait que l’Angleterre intègre la CEE au début des années 70 n’a pas fait l’unanimité auprès des Anglais. Et avec les problèmes sociaux dans le Royaume Uni et la crise que traverse l’Union le Brexit semble avoir trouvé sa porte de sortie.
Pourquoi les Anglais veulent-ils partir ?
Beaucoup se posent cette question surtout que la Grande-Bretagne est un maillon de force dans la Communauté. Mais dans la mesure où la décision a été prise par referendum, on pourrait dire que des raisons d’ordre sociales ont primé face à la politique ou à l’économie.
Rappelons que d’un côté, l’Union a pour principe d’aider ou de subventionner les pays membres qui sont en difficulté. Mais il existe certains pays dont les fameux PIIGS qui ont du mal à se redresser malgré toutes les aides qu’ils reçoivent.
D’un autre côté, le clivage social en Angleterre est énorme. On peut dire que toute la richesse du pays est concentrée dans la capitale. L’écart est trop important pour être ignoré par les Anglais sans parler du fait que si Londres affiche un taux de chômage de 5%, dans certaines zones désindustrialisées, il y en a beaucoup plus. Pour beaucoup d’Anglais donc, faire partie de l’Union ne semble pas avoir des impacts sur leurs quotidiens. On peut donc aisément comprendre les résultats du référendum.
Pas si simple que cela
Cela dit, quitter la communauté ne se fera pas sans histoire. Deux années de négociations sont prévues, si possible pour convaincre l’Angleterre de rester. Sinon, un certain nombre d’accord aura probablement lieu pour ne pas trop perturber la communauté après le Brexit. Dans ce sens, les spéculations vont bon train. Beaucoup pensent qu’à l’instar de la Suisse, la Grande Bretagne va signer des accords avec la Communauté Européenne sur certains secteurs stratégiques bien ciblés comme l’exportation, les recherches scientifiques, la sécurité… Il est en effet difficile de croire que ce pays restera passif sur les décisions que la communauté prendra à l’avenir.
D’un autre côté, le résultat du référendum est surtout symbolique. La décision finale revient aux députés anglais pour dire si au final, l’Angleterre va vraiment quitter l’Union ou pas. Dans la mesure où ceux qui sont pour le fait de rester s’activent énormément ces derniers temps, un rebondissement pourrait y avoir lieu.
Les conséquences du Brexit
La situation économique britannique essuiera surement quelques revers pendant un certain temps. Dans la mesure où 45% des exportations britanniques se faisaient au sein de l’Union Européenne en 2015, c’est prévisible. Ses partenaires commerciaux au sein de l’Union ne vont pas apprécier cette décision. Rien qu’à l’annonce du retrait, un vent de panique a fait chuter l’Euro de quelques points.
D’un point de vue social, cela aura également son impact surtout en ce qui concerne la mobilité. Entrer ou sortir de l’Angleterre ne sera plus aussi facile qu’avant pour les Européennes, ce qui affectera indéniablement la mobilité des frontaliers ou des voyageurs, mais d’une certaine manière, le tourisme aussi.