L’incontinence : un sujet sensible pour les femmes

L’incontinence est un fléau qui touche des millions de personnes dans le monde entier. En France, plus de 4 millions de personnes sont concernées par cette maladie, et d’après les différentes statistiques, les femmes seraient les premières victimes (environ 30 % contre 10 % chez les hommes). Complexe, isolement social, perte de confiance en-soi, l’incontinence n’est pas sans effet sur les patientes. Nous vous les expliquons aujourd’hui.

Mieux comprendre l’incontinence chez la femme

L’incontinence chez la femme est liée à un dysfonctionnement de l’appareil urinaire, et se traduit par une incapacité à contrôler une miction plus ou moins importante. On parle d’incontinence lorsque les fuites urinaires sont permanentes. Outre les soucis d’ordre médicaux et l’hygiène de vie, plusieurs facteurs augmentent les risques d’apparition d’incontinence chez la femme, ce qui explique pourquoi la gente féminine est davantage concernée par ce problème.

Parlons tout d’abord des facteurs naturels. Comparé à celui des hommes, l’urètre féminin, conduit qui transporte l’urine, est plus court. A préciser que chez les femmes, la fermeture de la vessie n’est pas renforcée par la prostate. Cela résulte donc par un facteur de risques plus important.

La grossesse et l’accouchement peuvent également favoriser l’apparition des fuites urinaires. En effet, durant cette période, les muscles du sphincter et du périnée sont durement mis à l’épreuve. Pendant 9 mois, l’appareil génital féminin s’affaiblit afin de laisser la place à bébé de grandir convenablement. De plus, pendant l’accouchement, l’appareil urinaire s’élargit pour évidemment le laisser sortir. Ces deux événements fragilisent donc fortement le corps de la jeune maman.

A cela s’ajoutent les chirurgies gynécologiques. Qu’elles soient liées à l’accouchement ou non, les opérations gynécologiques peuvent en effet entraver le bon fonctionnement du système urinaire. Et s’il y a un facteur fréquemment évoqué lorsqu’on parle d’incontinence chez la femme, c’est bien l’âge. Après la ménopause, les femmes sont plus exposées à cette maladie. D’ailleurs, si vous désirez de plus amples informations, n’hésitez pas à visiter ce guide complet destiné à éclairer les femmes sur les problèmes d’incontinence.

Comment se manifeste l’incontinence chez la femme ?

Les femmes sont le plus souvent confrontées à deux formes d’incontinence :

– L’incontinence d’effort reste la forme la plus courante chez la femme. Elle apparaît lorsque les muscles pelviens, permettant d’assurer le bon fonctionnement du sphincter urinaire, s’affaiblissent. Comme l’indique son nom, ce type d’incontinence est lié à l’effort. Les fuites surviennent alors lorsque la patiente soulève une charge, fait un exercice physique, éternue, rit ou tousse.
– Plus ou moins fréquente, l’incontinence par impériosité quant à elle résulte d’un dysfonctionnement de la vessie. En effet, après une fuite urinaire, la victime ressent instantanément l’envie d’uriner. La fuite est spontanée et régulière. Les contraintes et les gênes quotidiennes sont ainsi plus lourdes.

Avec l’âge, les risques d’être touchée par un problème d’incontinence s’intensifient, notamment à cause des accidents ou des maladies auxquels peuvent être confrontées les personnes âgées. Apparaissent alors deux nouvelles formes de fuites urinaires :
– L’incontinence urinaire « transitoire » : des suites d’un accident tel un AVC ou une fracture du bassin, il peut arriver que la femme subisse ce genre de problème d’incontinence. Mais celle-ci reste cependant facilement guérissable.
– L’incontinence urinaire « chronique » : contrairement à cette dernière, ce trouble est plus grave étant donné qu’il vient de paire avec une maladie telle que Parkinson ou encore la démence.

Quelques solutions pour mieux vivre avec l’incontinence

Vivre avec l’incontinence peut se révéler être un véritable défi pour une femme, quel que soit son âge. Et c’est donc là que réside l’intérêt de porter des protections urinaires. Grâce à celles-ci, il leur est alors possible de continuer à vivre normalement, et à exercer les activités quotidiennes et habituelles sans risque d’odeurs, de fuites ou encore d’incidents gênants. Cependant ces protections ne permettent pas de résoudre le problème.

La rééducation périnéale est alors fortement recommandée pour les femmes suite à un accouchement. Le but d’une telle rééducation est comme son nom l’indique de renforcer les muscles du périnée, et ainsi maîtriser son débit urinaire.

Les traitements médicamenteux s’avèrent également intéressants, notamment dans le cas d’une incontinence par impériosité. Les médicaments prescrits permettront ainsi de diminuer l’activité vésicale.

Il est également possible de recourir à une opération chirurgicale. Selon le problème d’incontinence, cette opération peut être complexe ou non.

Enfin, pour réduire ces fuites urinaires gênantes, il est indispensable de s’hydrater suffisamment et de pratiquer des exercices physiques modérés. A noter que certains aliments et boissons sont à proscrire dans la mesure où ils stimulent l’envie d’uriner.