L’année 2014 n’aura pas épargné l’apiculture en France. En effet, ce fut réellement une année noire pour les apiculteurs, pour les abeilles, tout comme pour les régions.
2014 : une production en berne
Les producteurs sont unanimes : l’année 2014 aura été catastrophique pour l’apiculture en France. Entre l’absence totale de miel par ci et les colonies d’abeilles décimées par-là, il n’est pas difficile de dresser un constat. Même si le taux de mortalité des abeilles au début de l’hiver était moins faible que prévu, et même si l’on a pu avoir des miellées de colza importantes au printemps, la saison a été réellement décevante, voire alarmante.
Par ailleurs, les abeilles n’ont pas été épargnées par le virus de la paralysie chronique : cette maladie qui est également appelée « maladie noire » est un fléau qui frappe les ruches, réduisant considérablement le nombre d’abeilles et anéantissant ainsi la production de miel. Devant toutes ces menaces, la production ne pouvait que s’écraser au sol.
Un impact important sur l’économie des régions
Il ne faut pas oublier que la France est un pays réputé pour son apiculture. Forcément, ces différents fléaux ont eu un impact sur la rentabilité des ruches, sur la production du miel et des produits dérivés, etc. Forcément, cette saison en demi-teinte aura un impact important sur l’économie des régions apicoles comme le mentionne judicieusement le responsable du site Luberon Apiculture, spécialiste de la vente de materiel apiculture. En effet, plusieurs ruchers ont dû faire face à des ennuis financiers importants, et de manière mécanique de nombreux emplois ont dû être supprimés cette année.
Mais il ne faut pas oublier également que la France a investi dans un institut technique apicole, s’est lancé dans la mise en œuvre d’un Plan de Développement Durable de l’Apiculture qui a fait l’objet d’une mobilisation de 40 millions d’euros sur trois ans, depuis 2013.
Un impact sur l’environnement
Nous avons tendance à oublier ou à négliger un point important : lorsque les abeilles se font rares, c’est tout l’écosystème qui est déséquilibré. Et pourtant, il ne faut pas oublier que la raréfaction des abeilles est en partie due à la pollution, à la destruction des aires naturelles ainsi qu’à la raréfaction des fleurs. Bien évidemment, l’inexistence de fleurs mène à une inexistence de pollen, et les abeilles ne peuvent donc pas faire leur travail et produire du miel à partir du nectar.
Pire encore, elles ne pourraient plus procéder à la pollinisation, ce qui orienterait les espèces végétales sur le déclin. Si l’on ajoute à cela l’utilisation des pesticides en tout genre, les méthodes peu écologiques pour l’élevage des abeilles ainsi que les conditions d’entretien des ruches afin d’obtenir des profits plus importants, il ne serait pas étonnant que les régions françaises spécialisées dans l’apiculture doivent bientôt changer d’activité et dire adieu à cette pratique qui date de plusieurs siècles.
Les facteurs qui tirent l’apiculture vers le bas sont nombreux en France. En 2014, les chiffres ont été catastrophiques, laissant prévoir même un risque de déclin total de l’activité dans les régions françaises.