La situation se tend au service pédiatrique de l’hôpital de Bourges

Le service pédiatrique de l’hôpital Jacques-Cœur est aujourd’hui face à une situation délicate. Cela concerne le manque de pédiatre, mettant en péril le bon fonctionnement du service et sa capacité à recevoir les patients. Nous faisons le point sur la situation.

Le manque de pédiatre inquiète au plus haut point

Habituellement, cinq pédiatres travail au centre hospitalier de Bourges au sein du service pédiatrique. Toutefois, l’absence inopinée d’un d’entre eux pour arrêt maladie entraîne une situation délicate au sein de ce département. En effet, à part celui-ci, un autre pédiatre est en congé de maternité. Cela fait donc qu’ils ne sont plus que trois à assurer les consultations au sein de l’hôpital.

Évidemment, cela impact grandement les prestations. La situation se tend et les parents sont inquiets face à cette indisponibilité de personnels soignants. Pourtant, les enfants malades ne cessent d’affluer surtout en cette période de l’année. Même si des transferts vers d’autres hôpitaux sont prévus, la situation est au centre de toutes les inquiétudes.

Face à cela, la CGT a appelé à une mobilisation le 8 octobre dernier. Une manifestation dont l’objectif est de solutionner ce problème d’effectif au plus vite. Un signal d’alarme visant à inciter l’agence régionale de la santé à repenser l’affectation des praticiens. Notez que cela enraye par la même occasion le bon fonctionnement de la néonatalogie, la maternité et des urgences pédiatriques.

Une pénurie de personnel soignant au niveau national

Avec du recul, il s’agit d’un problème difficile à solutionner car il s’agit d’une pénurie d’envergure nationale. L’insuffisance de médecin généraliste touche donc aussi la pédiatrie. Les métiers de la santé ne sont plus aussi choisis qu’avant. Cependant, le besoin est plus que jamais au plus haut. Ces circonstances devraient donc faire l’objet de la création d’une cellule de crise.

Pour en revenir à l’hôpital de Bourges, un pédiatre a été appelé en renfort pour assurer la continuité des consultations. Pour des pathologies bénignes, la redirection vers d’autres hôpitaux est une solution efficace. Toutefois, les urgences qui ne peuvent pas attendre doivent être pris en compte.

Dans tous les cas, il est primordial de penser à des alternatives sur le long terme. Cet hôpital constitue un établissement stratégique pour les habitants.

Risque d’immobilisation des activités du service pédiatrique

Quelles sont alors les risques si la situation ne s’arrange pas au plus vite ? La réponse est simple, une fermeture indéterminée du service est à craindre. En effet, c’est le cas de figure que beaucoup ne veulent pas voir se réaliser. Pourtant en l’absence de réaction de la part des responsables, cette immobilisation est inévitable.

Par ailleurs, réduire le nombre de lits au sein de l’établissement n’est également pas une solution viable. La demande est toujours au plus haut et trancher là-dessus entraînerait une catastrophe certaine pour les enfants malades ainsi que les femmes enceintes.

Pour terminer, la tension est donc palpable à Bourges face à un problème structurel plutôt qu’organisationnel. Une restructuration des affectations d’internes et de praticiens constitue le seul moyen de débloquer la situation sur place. Ce service pédiatrique devrait au minimum compter sept pédiatres.